La qualité de l’air sera-t-elle bientôt meilleure dans nos villes ?

05/03/2018

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La finalisation de la phase de test du projet innovant « Lungs of the City » approche


Le projet tant attendu « Lungs of the City » a été lancé fin 2017 à Eindhoven (NL). Ce projet a pour but de filtrer les particules fines présentes dans l’air, à l’aide d’un système de purification intelligent. L’objectif est d’améliorer de manière significative la qualité de l’air dans nos villes…

Le système se compose de trente systèmes de purification de l’air, qui sont installés à la sortie d’un parking souterrain du centre-ville.

La recherche est dirigée par Bert Blocken, professeur de physique de la construction à la Technische Universiteit Eindhoven (TU/e). Les autres parties impliquées sont l’entreprise néerlandaise spécialisée dans l’innovation environnementale ENS Urban, la commune d’Eindhoven et Air Liquide.

L’objectif consiste, d’une part, à proposer une solution à grande échelle contre l’augmentation de la pollution de l’air dans les zones urbaines et, d’autre part, à porter la problématique des particules fines à l’attention du grand public.

La principale cause de décès prématuré d’ici 2050

Les particules fines comportent de graves risques pour la santé. Ces particules sont si petites qu’elles ne peuvent être filtrées par le système respiratoire.

Elles peuvent donc pénétrer dans les vaisseaux et causer des dommages sur divers organes. Les particules fines augmentent le risque d’infarctus et le risque de démence. Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), la pollution de l’air – dont les particules fines constituent une part importante –  constituera même d’ici 2050 la principale cause de décès prématuré.

Exemples pratiques

«Un des principaux avantages de cette technologie est la très faible consommation électrique de ces systèmes », précise Diederick Luijten, Vice-Président d’Air Liquide pour Industriel Marchand dans le Nord-Ouest de l’Europe.

«Et ce contrairement aux systèmes de filtrage traditionnels, qui nécessitent bien plus d’énergie parce que l’air doit être soufflé par le système de filtrage. Un autre avantage essentiel est que l’installation ne requiert pas de construire une nouvelle infrastructure. Dans notre cas de test, les «poumons» étaient installés à la sortie d’un parking mais la technologie peut tout aussi bien être installée à d’autres endroits, comme des tunnels, arrêts de bus, viaducs, etc.»

La technologie

The technology

L’«Aufero» fonctionne sur la base de l’ionisation positive mais de façon à ne jamais dégager d’ozone. De plus, l’appareil est facile à entretenir, étant donné qu’il n’est pas nécessaire de remplacer les filtres.
«À l’aide d’un ventilateur, l’air pollué est aspiré, après quoi les particules fines et ultrafines qui se trouvent dans le flux d’air sont chargées positivement. Les particules sont ainsi attirées par une plaque chargée négativement qui se trouve dans l’appareil. Dès que les particules entrent en contact avec la plaque, elles sont bloquées et s’attachent entre elles, pour être transformées en poussière grossière. Cette technique évite que les particules fines ne se retrouvent à nouveau dans l’air quand la plaque est nettoyée.»

Le programme ‘Clean Air’ d’Air Liquide

«‘Clean Air’ est un des sujets menés par le I-Lab, laboratoire d’innovation d’Air Liquide. A l'I-Lab, nous sommes donc partis à la recherche de solutions intelligentes, commercialisables, susceptibles d’améliorer la qualité de l’air. C’est ainsi que nous avons rencontré ENS Urban. Air Liquide soutient le projet avec son expertise opérationnelle concernant l’installation du système et son savoir-faire relatif à l’amélioration de la qualité de l’air.»

«Le projet "Lungs of the City" est encore actuellement en phase de ‘proof of concept’, et nous voulons démontrer que la technologie fonctionne non seulement correctement dans un environnement de laboratoire mais aussi en conditions réelles. Dans une phase suivante, nous examinerons le modèle économique et nous partirons à la recherche de lieux supplémentaires. Ceux-ci pourraient s’avérer très nombreux, et s’étendre bien au-delà des frontières du Benelux. Dans ce contexte, nous analysons également les possibilités de collecte de données au niveau local sur la présence de particules fines dans les villes. Une application mobile serait à cet effet idéale.»

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